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Super Max et le Soleil

Un matin, alors que Max se préparait pour l’école, il remarqua quelque chose de vraiment bizarre. Le soleil ne s'était pas levé ! Il faisait encore tout noir, et pourtant, il était déjà 8 heures. Les lampadaires étaient encore allumés, les oiseaux ne chantaient pas, et une étrange sensation de froid flottait dans l’air. Intrigué, Max s’approcha de la fenêtre et vit que la lune était toujours là, suspendue dans le ciel comme une veilleuse. Mais quelque chose n’allait pas : elle semblait triste.

Max savait qu’il se passait quelque chose d’anormal. Il enfila rapidement son costume de Super Max, son fidèle masque bleu et sa cape rouge, et s’élança hors de sa chambre. Il traversa la ville endormie en volant et monta haut dans le ciel pour parler à la lune.

« Madame Lune, pourquoi es-tu encore là ? Le soleil doit se lever pour que tout le monde puisse jouer, travailler et s’amuser sous la lumière ! » s’exclama Max.

La lune soupira tristement, une légère brume argentée s’échappant d’elle. « Je suis désolée, Super Max. Le soleil ne veut plus se lever. Il est caché derrière les montagnes et refuse de briller. Il dit qu’il est fatigué et qu’il ne veut plus illuminer le monde. »

Max n’avait jamais entendu une chose pareille. Comment pouvait-on être fatigué de briller ? Il remercia la lune et vola très vite vers les montagnes où se cachait le soleil.

Quand il arriva au sommet, il découvrit un paysage plongé dans une semi-obscurité. La rosée du matin n’avait pas brillé sous les premiers rayons de lumière, les fleurs restaient endormies et les animaux nocturnes erraient encore, perdus par l’absence du jour. Là, derrière une énorme couverture de nuages gris, Max aperçut une lueur dorée qui clignotait faiblement.

« Salut, monsieur le Soleil, » dit Max en s’approchant doucement. « Pourquoi ne veux-tu plus te lever ? Tout le monde t’attend ! »

Le soleil soupira, et une brise tiède souffla doucement sur les montagnes. « Je brille tous les jours, Max. Du matin jusqu’au soir. Et personne ne me remercie jamais. Tout le monde me prend pour acquis. Je suis fatigué ! Personne ne comprend combien c’est dur de briller tout le temps. »

Super Max comprit. Même les plus grands héros avaient parfois besoin d’un peu de reconnaissance.

« C’est vrai que tu travailles beaucoup, monsieur Soleil. Mais tu sais, sans toi, les fleurs ne pourraient pas pousser, les rivières seraient glacées, et les enfants ne pourraient pas jouer dehors. »

Le soleil resta silencieux un instant, puis répondit d’une voix douce : « Mais comment savoir si les gens m’apprécient vraiment ? »

Max eut une idée. Il retourna à Lumiville et rassembla tous les habitants sur la grande place centrale. Les adultes, les enfants, les animaux, tout le monde se réunit sous le ciel encore sombre.

« Aujourd’hui, nous allons dire un grand MERCI au soleil ! » déclara Max. « Il travaille dur pour nous chaque jour et il a besoin de savoir qu’on l’apprécie ! »

Les enfants se mirent à chanter une chanson spéciale pour le soleil. Ils dansèrent, dessinèrent de grands soleils joyeux sur le sol avec des craies colorées et crièrent en chœur :

« Merci, soleil ! Merci pour ta lumière ! Merci de rendre nos journées lumineuses et joyeuses ! »

Le soleil, caché derrière les nuages, entendit ces belles voix. Peu à peu, il sentit une chaleur nouvelle l’envahir. Son cœur brillant se remplit d’une énergie qu’il croyait perdue. Lentement, il sortit de sa cachette, écartant les nuages d’un simple souffle doré. Ses rayons illuminèrent la terre et chassèrent l’obscurité.

« Merci, Super Max, et merci à vous tous, » dit le soleil en brillant de mille feux. « Je me sens beaucoup mieux maintenant. Je sais que mon travail compte. »

Les habitants de Lumiville acclamèrent le soleil et sentirent sa chaleur les envelopper comme une douce étreinte.

Depuis ce jour, chaque matin, les enfants de Lumiville sortaient quelques instants pour saluer le soleil et lui dire un petit « Bonjour et merci ! ». Et le soleil, toujours joyeux, se levait avec encore plus d’éclat pour illuminer leurs journées.

FIN.